Après une période mouvementée, beaucoup de changements, les courses d’avant saison (planifiées durant le confinement) ont finalement pu être reprogrammées. Et LA course phare, grâce au travail remarquable de la Classe Figaro, de l’organisation de la Solitaire et des villes étapes, a pu être maintenue.
Quelle chance d’être ici !
Tel était l’état d’esprit de Benoît avant le départ de cette première étape. Bien conscient du travail fourni par tous les organisateurs en cette période de crise sanitaire, Benoit veut savourer pleinement la chance de pouvoir pratiquer ce qui est maintenant plus qu’un sport ou un hobby, mais bien sa passion et son activité principale : la course au large !
Quelle belle course ! Quel niveau technique, quelle exigence !
Quand je vois un concurrent, même complètement cramé, faire un changement de voile juste pour se repositionner, je me régale à l’observer sur la carto !
Il n’y a pas de « championnats du monde » de course au large. Seulement des courses où c’est admis par tous, que le niveau des coureurs est exceptionnel. La Solitaire du Figaro en fait partie. Même les anglosaxons, qui ne jurent habituellement que par le tour du monde en équipage (Volvo Ocean Race) commencent à s’intéresser de près au circuit Figaro. La Solitaire du Figaro est à la fois un tremplin vers des supports plus imposants (Imoca, maxi trimaran) et une course où les marins qui n’ont plus à faire leurs preuves (comme Armel Le Cléach, vainqueur du dernier Vendée Globe) reviennent avec plaisir tant le niveau est homogène, élevé, et où une victoire d’étape garde une saveur si particulière.
C’est ce que Benoît apprécie sur cette course en solitaire, même si c’est parfois ingrat car la moindre erreur se paye cher en terme de classement.
Une première étape longue… très longue !
642 Miles nautiques. Un départ de Saint-Quay-Portrieux, le phare du Fastnet au sud de l’Irlande à contourner, et retour en baie de Saint-Brieuc.
Une belle étape de large. La seule de l’édition 2020. Les suivantes étant plus côtières (Oui pour le commun des mortels, traverser la manche 2 fois ça serait déjà une « belle navigation »… mais pour les marins engagés sur la Solitaire du Figaro c’est « juste » un parcours côtier !!)
Sur le papier c’est très simple. Sauf qu’au moment de se lancer, la météo est venue compliquer un peu les choses. Après un départ dans un vent bien établi, la météo prévoyait un grosse bulle anticyclonique. Ce qui veut dire une zone sans vent à traverser. Et ils ne se sont pas trompés ! Mais revenons un peu en arrière !!
Les derniers préparatifs
En raison de la crise sanitaire, la grosse semaine habituelle de festivités avant le départ a été un peu réduite. Mais Benoît a tout de même eu le plaisir d’accueillir ses partenaires à bord pour faire visiter son figaro #GénérationSenioriales et partager un moment convivial. Le départ étant prévu dimanche 30 Août à 13h00, il a réservé son samedi pour se mettre dans la course, travailler ses routages en fonction des derniers fichiers météo, et tenter de se reposer malgré le stress qui commence à monter.
Entrez dans le quotidien d’un marin une veille de course !
Top départ !
Après la présentation des skippers au public dimanche matin, les 35 figaros ont quitté le ponton rejoindre la ligne de départ. La foule (masquée) était là pour encourager les marins, et ces moments ont du être très forts en émotion.
À 13h00 comme prévu le coup de canon a retentit. Benoît, pourtant parfois un peu timide sur la ligne, s’est offert un beau départ devant de nombreux bateaux presse et public qui étaient venus profiter du spectacle. Entre la mer bien formée et le petit vent de 15 nœuds, les conditions étaient réunies pour un beau départ et de belles images !
Premiers coups tactiques.
Après une première nuit en mer, plusieurs options ont été prises. Pour se frayer un passage dans cette zone sans vent certains ont obliqué tôt vers le Nord. Le gros du peloton a préféré une option plus au centre. Et un petit groupe, dont fait partie #GénérationSenioriales a pris une option Sud, en longeant les côtes bretonnes.
Qui s’en sortira le mieux ?? Réponse dans quelques heures quand les 35 concurrents arriveront vers les Iles Scilly où ils devraient retoucher du vent !
En attendant profitons de ces instants magique en mer !!
Allez Benoît à fond la caisse !!
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